Qu’en est-elle de notre mission ?
Pour ce qui a trait à notre mission, elle est issue, tout d’abord, de notre
conviction que la meilleure façon de servir Dieu consiste à aimer et servir nos
prochains, particulièrement ceux qui sont dans les besoins et qui souffrent.
Car, le frère Jacques a dit : « La religion pure et sans tache devant
Dieu consiste à s’occuper des orphelins et des veuves dans leur
détresse… (Jacques 1 : 27)».
Par cette déclaration, il a fait comprendre que la foi qui sauve, c’est
celle qui nous porte à l’amour, la compassion et la pratique du bien. Jésus pour sa part en a fait le chemin de la justice et de la
vie. En effet, en Mathieu 24 :12-13, il a enseigné que la persévérance
dans l’amour est une condition du salut en ce qu’elle est une preuve de
l’Esprit de Dieu dans le croyant. Puis, en Mathieu 25 : 34-40, il a dit
que celui qui est juste, c’est celui qui
aime son prochain et qui recherche le bien-être spirituel et matériel
des pauvres.
Le bonheur spirituel et matériel des pauvres a toujours été et est encore la
principale préoccupation de Jésus au
point de dire que celui qui prend soin des pauvres, prend soin de lui (Jésus). Cette
vérité est exprimée en Mathieu 25 : 34 -40 comme suit : … Car j’ai eu
faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à
boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli ; j’étais nu et
vous m’avez vêtu ; j’étais malade et vous m’avez visité ; j’étais en
prison et vous avez été venue vers moi.
Alors, les justes lui répondront : seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim et t’avons-nous donné à manger ou avoir soif et t’avons-nous donné à
boire ?... Et Jésus leur répondra : je vous le dis en vérité, toutes
les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous les avez faites. Alors, aimer et faire le bien ne peuvent
pas être une option pour les enfants de Dieu, mais une obligation puisque c’est
à quoi leur foi en Jésus-Christ doit les conduire. Donc, c’est une nécessité du salut.
Ensuite, elle est aussi fondée sur le fait que la pauvreté a aussi une
cause socio-économique, qui est une conséquence de celle spirituelle :
L’exclusion ou l’inégalité sociale, particulièrement en éducation. Partant de ce point de vue, l’on peut
dire d’emblée que la pauvreté est un phénomène social conditionné par le type d’organisation
sociale polarisée et injuste (pauvres, Riches) existant dans le monde. Cette
dernière est caractérisée par un accès inégal aux moyens contemporains de
production des richesses (éducation) et par une répartition injuste des richesses
créées (capital produit).
De ce fait, La pauvreté prise dans son contexte social est héréditaire.
Car, elle est transmise des parents aux enfants, d’une génération à une autre.
En effet, les adultes pauvres d’aujourd’hui étaient les enfants exclus d’hier.
Ceux qui n’ont pas eu le droit d’avoir des droits. Par conséquent, les enfants
marginalisés d’aujourd’hui seront les pauvres de demain. De ce fait, si l’on
veut vraiment briser le cycle de la pauvreté et construire une Haïti meilleure
dans un monde meilleur, il faut faire des droits de l’enfant une réalité pour
tous les enfants en Haïti. Pour cela, il faut secourir ceux qui sont abandonnés
à eux-mêmes sans vie et sans espoir.
Oui, les enfants sont l’espoir d’Haïti. Car, nous pourrions construire une
autre Haïti à travers eux à condition que nous cessions de les regarder avec
des yeux d’égoïsme et de discrimination pour les regarder avec ceux
d’humanisme, d’égalité, d’amour et de compassion.
Enfin, faisant de l’idéal de vie de Jésus le nôtre, à savoir : vivre
pour aimer, servir et changer le sort des autres ; ayant la conviction que
prendre soin des pauvres, c’est prendre soin de Jésus ; être convaincu que
l’amour est la seule puissance capable de garantir l’égalité en droits et, par
conséquent, pouvant éradiquer la pauvreté dans le monde, nous nous mettons à
libérer les enfants d’Haïti de l’esprit et du cœur de la haine des autres et du
mal pour implanter en eux ceux d’amour et du bien, tout en promouvant et
protégeant les droits de ceux défavorisés afin de les aider à vivre dans la
dignité et l’espoir.
Par contre, nous ne pourrions jamais parvenir à la concrétisation de cette
mission sans votre participation et vos dons. Par voie de conséquence, unissons
nos cœurs et joignons nos mains pour travailler à la transformation spirituelle
et matérielle d’Haïti à travers les enfants avec Dieu et l’éducation. Car,
travailler à rendre le monde meilleur, C’est travailler à rendre l’homme
meilleur. Donc, transformer la vie d’un enfant, c’est changer le future du
monde. Agissons ensemble !
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